COMMUNIQUE

Date : le 28 Novembre 2012
Objet : Nouvelle publication « Observatoire des filières à responsabilité élargie des producteurs en interaction avec le service public de gestion des déchets »


LES PRODUCTEURS SONT-ILS VRAIMENT REP’SPONSABLES ?

En 1992, la première filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) est apparue en France pour les emballages. Aujourd’hui, les filières de REP se sont développées à d’autres types de produits et de leurs déchets. 16 filières sont ainsi opérationnelles et 4 sont en préparation. Ces filières sont très diverses, tant du point de vue de leur organisation, du dispositif mis en place, du fonctionnement des éco-organismes, de leur statut juridique, de leur contrôle… La multiplication et la disparité de ces filières ont amené le Cercle National du Recyclage à s’interroger sur l’ensemble du dispositif.

Afin de tenter de clarifier les systèmes en place, le Cercle National du Recyclage a décidé d’établir un bilan des filières REP qui s’inscrivent dans le cadre du service public de gestion des déchets, de rassembler les données disponibles et de les restituer au travers d'un dossier intitulé :

« Observatoire des filières à responsabilité élargie des producteurs en interaction avec le service public de gestion des déchets ».

A travers ce dossier, le Cercle National du Recyclage apporte un certain nombre d’éléments afin de mieux appréhender le contexte général dans lequel s’inscrit la REP, de suivre l’évolution des tonnages mis en jeu par les filières et la répartition des dépenses de chaque éco-organisme, et enfin d’estimer le poids financier de l’ensemble des filières REP dans la gestion des déchets. Tout au long de ce dossier, le Cercle National du Recyclage soumet un ensemble de propositions pour améliorer les dispositifs existants.

Les pistes de réflexion du Cercle National du Recyclage sont notamment :
-    la mise en place d’une REP intégrale, c’est-à-dire une REP avec une responsabilité financière ou matérielle totale des producteurs ;
-    la création d’un statut juridique et fiscal propre aux éco-organismes avec la constitution d’un conseil d’administration plus partenarial qui permettrait de légitimer la mission d’intérêt général dont sont investis les éco-organismes ;
-    l’extension du périmètre ou du champ de certaines filières ;
-    l’exonération de la TVA sur les contributions ;
-    ...

Ce dossier est à ce jour consultable et téléchargeable gratuitement par tous sur le site www.cercle-recyclage.asso.fr, rubrique Actualités, « Dossier » et rubrique Téléchargement.


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Contact Presse :

Cercle National du Recyclage
Bertrand BOHAIN
Tél. : 03 20 85 85 22
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LE CERCLE NATIONAL DU RECYCLAGE EN BREF

Le Cercle National du Recyclage est né en 1995 de l’initiative commune de trois élus impliqués dans la politique nationale de modernisation de la gestion des déchets. Cette association de collectivités locales, de type 1901, a pour vocation d’infléchir les politiques publiques afin de privilégier une gestion vertueuse des déchets.

Reconnu et sollicité notamment par les instances nationales, le Cercle National du Recyclage s’illustre par son expertise lors des différentes réunions préparatoires à la mise en place d’une gestion moderne et durable des déchets.

Ses prises de position sont dictées par la défense de l’intérêt général en favorisant la valorisation matière des déchets et participe à la sauvegarde de l’environnement et à une juste prise en charge des coûts de traitement des déchets.

COMMUNIQUE

Date : le 21 Novembre 2012
Objet : Election du nouveau Président du Cercle National du Recyclage


LA NOUVELLE GOUVERNANCE DU CERCLE NATIONAL DU RECYCLAGE

Après 17 ans de présidence, Paul DEFFONTAINE qui avait annoncé à plusieurs reprises son souhait de quitter ses fonctions, a démissionné de son mandat de Président du Cercle National du Recyclage.

Le conseil d’administration a élu à l’unanimité Yves FAURE, Maire adjoint des Ulis (Essonne) et président du SIOM de la Vallée de Chevreuse, nouveau Président du Cercle National du Recyclage.

En conclusion d’échanges sur les orientations du Cercle National du Recyclage, Yves FAURE a souhaité élargir le bureau du Cercle National du Recyclage afin de vivre une plus forte collégialité dans un groupe représentatif des diversités des collectivités. Deux postes de vice-présidents ont ainsi été créés et le nouveau bureau compte désormais 6 vice-présidents :

•    Arielle FRANÇOIS, vice-présidente du SMVO (Oise)
•    Catherine KAMOWSKI, vice-président de Grenoble-Alpes Métropole (Isère)
•    Jean-Patrick MASSON, vice-président de l’agglomération dijonnaise (Côte d’or)
•    Jean QUINTON, président du SDOMODE (Eure)
•    Alain ROUAULT, président du SITOM 93 (Seine-Saint Denis)
•    Alain ROUSSEL, vice-président du SMEDAR (Seine-Maritime)

Alain RANDOUR, président du SYMIDEME (Nord), demeure secrétaire et Paul DEFFONTAINE ne quitte pas pour autant le Cercle National du Recyclage puisqu’il assure désormais le mandat de Trésorier.

Yves FAURE a salué le travail accompli par Paul DEFFONTAINE durant ces 17 années, et le Conseil d’Administration a défini les missions de ce début de mandat, à savoir l’interpellation des parlementaires sur la question de la TVA du service public « Déchets » et sur l’affectation de la TGAP à la politique nationale de gestion des déchets.

De plus, Yves FAURE cherchera à rencontrer prochainement l’ensemble des élus acteurs de la politique nationale de gestion des déchets.

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Bertrand BOHAIN
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pj. : Photo de Monsieur Yves FAURE

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COMMUNIQUE

Date : le 18 avril 2012
Objet : Clause de revoyure de l'agrément Eco-Emballages

NEGOCIATION ECO-EMBALLAGES :
LA CLAUSE DE REVOYURE REMET LE FEU AU POUDRES !

Après la crise de la négociation du nouvel agrément d’Eco Emballage fin 2010, qui avait abouti à une perte de près de 150 millions d’euros par an pour les collectivités, ces dernières dénoncent une nouvelle manipulation dans le cadre de la clause de revoyure à laquelle s’était engagé le Ministère.

En décembre 2010, Eco Emballages était de nouveau agréé par l’Etat pour 6 ans dans des conditions pour le moins rocambolesques, le cahier des charges de l’éco organismes étant signé le jour du départ de Jean Louis Borloo et …3 jours avant la réunion de la commission consultative d’agrément qui était censé le valider,  ce qui a obligé AMORCE et le Cercle National du Recyclage a déposé un recours au tribunal administratif.

Néanmoins, pour calmer la colère des collectivités qui dénonçaient à juste titre le non respect de la loi Grenelle et un manque à gagner de plus de 150 millions d’euros au frais des collectivités et de leurs contribuables, le directeur de cabinet du Ministre de l’Ecologie en partance, s’engageait par courrier,  en faveur d’une clause de revoyure dès la fin 2012. Objectif annoncé : revoir les éléments de calcul contesté et contestable ayant permis de sous-évaluer très significativement le coût de la gestion des déchets d’emballages en France et donc le financement par Eco-Emballages des collectivités assurant la collecte et le traitement en vue du recyclage.

Mais, au lieu d’un travail de correction des calculs qui devait permettre une prise en compte honnête du coût réel de la collecte sélective des emballages fibreux, de la TVA, du poids réel des déchets d’emballages usagés, ou encore de l’actualisation des coûts, le Ministère a proposé lors de la commission du 12 avril, un travail principalement axé sur l’optimisation des coûts de collecte et de traitement en vue de limiter l’augmentation du financement par Eco Emballages. Face à ce nouveau camouflet, les élus, mais aussi la plupart des représentants des associations de consommateurs, de protection de l’environnement et des professionnels du déchet et du recyclage se sont massivement opposés à cette résolution qui ne correspondait pas aux engagements de la fin 2010.

Une nouvelle motion plus cohérente, séparant la clause de revoyure de l’étude d’optimisation des coûts, a alors été proposée. Mais le Ministère a fait joué son droit de veto, dont il bénéficie depuis…le changement du règlement intérieur qui a eu lieu à la suite de la dernier négociation et qui lui permet désormais d’empêcher à une commission pourtant consultative de prendre des positions !

Alors que l’objectif du Grenelle d’atteindre 75% de recyclage et 80% de financement en 2012 ne sera pas tenu, AMORCE et le Cercle National du Recyclage appelle au respect de la loi Grenelle et à une refonte en profondeur de la gouvernance de la filière emballages afin d’éviter une nouvelle crise sur une filière déjà marquée par de nombreux incidents ces derniers années…

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Contacts Presse :

AMORCE
Nicolas GARNIER
Tél. : 04 72 74 09 77
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                       Cercle National du Recyclage
Bertrand BOHAIN
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COMMUNIQUE

Date : le 25 septembre 2012
Objet : Clause de revoyure de la filière emballages ménagers

PAS D’« EFFET PAPILLON » POUR LES PRODUCTEURS D’EMBALLAGES ?

Le calcul des pouvoirs publics annonce que les sociétés agréées Adelphe et Eco-Emballages prennent en charge 70,6 % des coûts nets de référence d’un service de collecte et de tri optimisé en 2011,

Le Cercle National du Recyclage a voulu refaire ce calcul en prenant en compte l’application rigoureuse de la loi grenelle. En effet, lors de l’agrément des sociétés Adelphe et Eco-Emballages, de nombreux débats et revendications ont eu lieu notamment lors de l’élaboration de l’indicateur de prise en charge des coûts. Le Cercle National du Recyclage a contesté l’arbitrage incohérent du cabinet ministériel de l’époque sous la pression du lobby industriel, notamment sur les points suivants :

  • déduction des prix de reprise des coûts à prendre en charge ;
  • absence de prise en compte de la TVA dans le coût ;
  • absence de distinction entre le coût des papiers et des emballages ;
  • absence de prise en compte des souillures dans le calcul des tonnes à éliminer.

Aussi en réintégrant ces éléments dans notre indicateur, le coût net de référence (hors prix de reprise) de la gestion des emballages est ici de 1, 086 milliard d’euros TTC.

Les producteurs de biens emballés via les sociétés agréées couvrent 50,93 % de ce coût, le montant des prix de reprise (moyenne sur les 4 dernières années) couvre 16,67 % de ce coût, le reste soit 32,4 % est couvert par la fiscalité déchets.

Selon notre calcul, les sociétés agréées Eco-Emballages et Adelphe devraient contribuer à hauteur de 868 millions aux coûts des collectivités locales pour atteindre l’objectif du grenelle de l’environnement, soit près de 230 millions de plus que le dimensionnement prévu actuellement.

Le Cercle National du Recyclage réclame du nouveau gouvernement la juste application du grenelle de l’environnement et de revoir ces éléments lors de la clause de revoyure actuellement en cours de discussion.

Le grenelle traduisait une volonté politique consensuelle et une cohérence, celle d’un financement qui suscite la prévention, l’éco-conception, et la responsabilisation de tous les acteurs. L’« effet papillon » doit rouvrir les cordons de la bourse des industriels pour la gestion de leurs déchets d’emballages.

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Bertrand BOHAIN
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COMMUNIQUE

Date : le 2 décembre 2011
Objet : Tarification Incitative

LA TARIFICATION INCITATIVE : UNE MISE EN ŒUVRE COMPLEXE ET ONEREUSE POUR UN RESULTAT NON AVERE

La loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement prévoit que « La redevance d'enlèvement des ordures ménagères (REOM) et la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) devront intégrer, dans un délai de cinq ans, une part variable incitative […] ».
Le Cercle National du Recyclage a reçu une proposition d’article 1552 bis de loi de finances devant permettre aux collectivités locales de mettre en place une part incitative dans la TEOM. Au vu des faibles retours d’expériences, l’intérêt d’une obligation de tarification incitative n’a toujours pas fait ses preuves et de nombreuses questions restent en suspens.

Les adhérents du Cercle National du Recyclage se sont réunis en groupe de travail et ont discuté de la tarification incitative. De ces échanges ressortent plusieurs problématiques concernant l’instauration d’une part incitative dans la tarification de la gestion des déchets ménagers.


•    Au niveau économique :

Ce nouveau mode de financement par l’incitation aura bien évidemment un coût supplémentaire. En effet, les charges financières liées à la création et au suivi des fichiers, l’investissement dans les bacs ou les bennes pour comptabiliser la quantité de déchets produit par les usagers, s’ajouteront au montant de la gestion des déchets avant la mise en place de cette part incitative. Ce surcoût devra nécessairement être répercuté sur l’usager, qui n’aura pas ou très peu de visibilité sur le changement du service.
Actuellement, les collectivités locales sont en phase de maîtriser voire de réduire les coûts du service d’élimination des déchets. L’arrivée de cette tarification inversera cette tendance.

Le projet de loi de finances prévoit que l’article 1636 B undecies soit complété par la disposition suivante : « La première année d’application des dispositions de l’article 1522 bis, le produit de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ne peut excéder le produit total de cette taxe telles qu’issues des rôles généraux au titre de l’année précédente. » La première année, les collectivités locales auront donc l’obligation de ne pas répercuter la hausse de leurs coûts. Les collectivités locales devront prendre en charge, pour la première année « en interne », les surcoûts liés à l’instauration de la part incitative, puis, la deuxième année, elles devront donc instaurer une plus forte augmentation.

Les collectivités locales doivent s’attendre également à un transfert des coûts lié au détournement des flux d’ordures ménagères, comme l’augmentation des coûts du service propreté de la voirie pour gérer les dépôts dans les poubelles de rue et les éventuels dépôts sauvages supplémentaires.


•    D’un point de vue technique :

Au vu des retours issus des collectivités locales ayant instaurées la redevance incitative, de nombreuses interrogations subsistent dans la pratique sur :
-    la création et le suivi du fichier des usagers, qui peut être long et fastidieux et nécessite une mise à jour régulière,
-    la gestion des impayés ou des réclamations, …

De plus, la tarification incitative semble extrêmement délicate à mettre en place pour la population qui loge en habitat collectif (INSEE : 43% des résidences principales sont des logements collectifs). Les quelques solutions envisagées consistant à répartir le coût des déchets de l’habitat collectif au millième ou au nombre d’habitants déconnectent le financement des déchets de la production et font perdre le peu d’incitation à mieux trier.

Concernant la TEOM incitative, le délai de 3 mois fixé, par le projet d’article 1552 bis de loi de finances, pour les collectivités locales à fournir l’ensemble des informations nécessaires aux services fiscaux est extrêmement court.

De plus, lors des réflexions sur les mises en place, les collectivités se demandent :
-    Quels types de déchets sont concernés: ordures ménagères résiduelles, emballages ménagers, biodéchets ?
-    Quelle tarification mettre en œuvre selon les différents modes de collecte : porte-à-porte, apport volontaire, apport en déchèterie ?
-    Quel pourcentage de part incitative faut-il appliquer au produit total de la taxe pour chaque type de déchets?
-    …


•    Sur le plan environnemental :

L’engagement de la mise en œuvre de la tarification incitative est une des mesures phares en faveur de la prévention qui a été prise par la table ronde du grenelle consacrée aux déchets. Or aujourd’hui les retours d’expériences montrent que cette diminution au global n’est pas ou peu avérée. En effet, les flux de déchets sont pour la plupart détournés des Ordures Ménagères Résiduelles vers les lieux où la facturation est moins importante comme les déchèteries. Les quantités ne diminuent pas mais sont redistribuées. Le seul intérêt reconnu de la tarification incitative est l’augmentation des performances de collecte et non la réduction des déchets.

Sur certaines collectivités locales, il a été observé une légère baisse de la production de déchets au global. Cependant rien ne prouve que cette diminution soit due pour l’essentiel à la tarification incitative, car d’autres facteurs influencent très largement les quantités de déchets produites (démographie, crise…).

Les différents exemples de collectivités locales ayant mis en place la redevance incitative évoquent des comportements déviants comme :
-    l’augmentation des dépôts sauvages,
-    le brûlage des déchets,
-    les dépôts des déchets par certains citoyens dans les corbeilles de rue, les poubelles du voisin ou du travail, ou dans celle d’autres communes qui n’ont pas mis en place la redevance incitative.
-    …

Ces comportements, non quantifiés pour l’instant mais existants, liés au mode de facturation vont à l’encontre des objectifs visés et peuvent réduire à néant l’ensemble des efforts réalisés depuis plusieurs années dans le domaine de la gestion des déchets.


•    Au niveau politique :

Les citoyens s’attendent à voir leur facture diminuer, s’ils produisent moins de déchets, mais la compensation du surcoût lié au passage de la taxe incitative et la faible marge de manœuvre sur la réelle production de déchets ne permettent pas cette baisse de charge. Au contraire, la première année, ce nouveau mode de tarification entraînera une augmentation de facturation à l’usager sans apporter de service supplémentaire.

La difficulté liée au passage de cette nouvelle tarification et à la complexité de la mise en œuvre risque de susciter de nombreux mécontentement voire plaintes des usagers. Le passage de la TEOM à la TEOM incitative apportera son lot d’incompréhension mais restera en terme de budget très proche. Le passage de la TEOM à la Redevance incitative redistribue toutes les cartes du financement de la gestion des déchets et risque de causer de très grandes différences d’une année à l’autre. Rappelons enfin que la redevance est perçue comme plus équitable alors que la taxe est perçue comme plus juste au niveau social.

Le passage de la TEOM à la redevance incitative entraîne un changement de la nature juridique du service d’élimination des déchets, le service public administratif passe en service public industriel et commercial avec de nombreuses conséquences, dont l’obligation d’un budget annexé équilibré (excepté les 4 premières années suivant l’institution de la redevance).

Au vu de tous ces éléments, le Cercle National du Recyclage est opposé au caractère obligatoire de mise en place d’une part incitative dans la tarification des déchets, n’ayant aucune preuve que cela permette de répondre à l’objectif fixé de réduire la production de déchets. Le financement du service déchets par la tarification incitative peut être pertinent pour certains milieux mais il doit être issu d’un choix politique, éclairé par des études, et non être imposé réglementairement.

L’ADEME a lancé en décembre 2010 une étude visant à suivre sur 4 ans quelques collectivités locales mettant en place la redevance incitative. Le but est d’observer l’ensemble des effets du passage à la redevance incitative : évolution des tonnages et de leur répartition, effets économiques et financiers, effets comportementaux. L’étude commence avant la mise en place pour réaliser un état zéro et se termine deux ans après lorsque la situation budgétaire et le comportement des usagers se seront stabilisés. Le Cercle National du Recyclage regrette qu’une étude globale sur cette question arrive après l’obligation de mise en œuvre.

Pour le Cercle National du Recyclage, l’incitation doit se faire en amont au niveau du consommateur et non en aval au niveau du citoyen. En effet, c’est lors de son acte d’achat que la personne doit prendre conscience de l’impact du produit qu’elle achète et du déchet résultant de son produit, et non lorsqu’elle le jette. Pour réduire la production de déchets, la mise en œuvre de la responsabilité élargie financièrement complète du producteur avec une information systématique et transparente pour le consommateur est beaucoup plus adaptée que la tarification incitative.

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Contact Presse :

Cercle National du Recyclage
Bertrand BOHAIN
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