LES EMBALLAGES PLASTIQUES :

DE LA FABRICATION A LA VALORISATION



LES EMBALLAGES PLASTIQUES : DONNEES ECONOMIQUES ET GISEMENTS     PARTIE II



1    Historique et situation actuelle


Bien que les matières plastiques soient considérées comme des matériaux modernes, elles ont une histoire d'un siècle et demi.

La découverte en 1839 du procédé de vulcanisation (réticulation au moyen de soufre) permit le développement industriel du caoutchouc et de ses applications (pneus, amortisseurs, ...). Il faut attendre encore trente ans pour voir apparaître un autre matériau au niveau industriel : le Celluloïd. Celui-ci est considéré comme la première matière plastique commercialisée. Il a été inventé à l'occasion d'un concours qui avait pour but de trouver un matériau de substitution à l'ivoire naturel, jusqu'alors utilisé pour fabriquer les boules de billard. C'est réellement à partir des années 30 que la majorité des polymères (thermoplastiques et thermodurcissables) est caractérisée et fabriquée en quantité industrielle.

Depuis, la synthèse de nouvelles macromolécules n'a jamais cessé, adaptant l'offre aux applications les plus diverses et gagnant ainsi de nouvelles parts de marchés sur les matériaux dits traditionnels, comme le montre le graphique ci-dessous :

Evolution de la production mondiale des matières plastiques,
acier et aluminium depuis 1970

graphique1

(Source : SPMP 1997)


Aujourd'hui, la consommation réelle de matières plastiques en France s'élève à 4 866 000 tonnes, répartie dans tous les secteurs d'activités et entre toutes les natures de polymères :

Répartition de la consommation réelle française de matières plastiques par application et par résine

graphique2                                                                                   graphique3

                                                                                                      (Source : SPMP 1997)

Les grands thermoplastiques (polymères de consommation courante) représentent 75 % de la consommation totale française de matières plastiques. Les 25 % restant se répartissent entre les thermodurcissables et les polymères techniques.


2    Le secteur de l'emballage plastique


Qu'il soit ménager, industriel ou commercial, l'emballage représente le premier secteur d'applications des matières plastiques avec 39 % de la consommation totale française soit 1 885 000 tonnes en 1997. La répartition de ce secteur par application et par résine se présente comme suit :

Répartition de la consommation réelle de matières plastiques pour la fabrication d'emballages par application et par résine
graphique4                                                                                graphique5

(Source : SESSI - nov. 1998)                                                                                                                        (Source : SPMP - 1997)


3    Des emballages aux déchets d'emballages


Si les quantités consommées par application et par résine utilisées pour l'emballage sont connues, les destinataires finaux et donc la nature des emballages en fin de vie (déchets d'emballages ménagers ou industriels et commerciaux) sont plus difficiles à appréhender.

En première approximation, la durée de vie des emballages plastiques étant courte, la production de déchets d'emballages (ménagers ou industriels) peut être définie par la consommation de ces derniers après application du taux de souillure (humidité et impuretés). Ainsi, les différents gisements peuvent être distingués en fonction de leur détenteur final, comme le montre le graphique suivant :

graphique6

(Valeur indicative - 1994. Source : ADEME)

Basé sur les chiffres de 1994, le gisement de déchets d'emballages ménagers plastiques équivaut à plus de 29 kg par habitant par an sur un total de 400 kg d'ordures ménagères produits dans le même temps soit 7 % du tonnage des ordures ménagères. La consommation d'emballages plastiques allant croissante , le gisement d'emballages ménagers, chiffré à 900 000 tonnes en 1994, peut être estimé pour 1998 à près de 1 100 000 tonnes. Avec la même extrapolation, le gisement de déchets d'emballages ménagers (1 760 000 tonnes en 1994) est évalué à environ 2 000 000 tonnes.

Bien que les matières plastiques soient par essence valorisables, la décharge et l'incinération sans valorisation énergétique étaient jusqu'à présent les modes d'élimination classiques pour ces déchets d'emballages. Depuis quelques années, s'ouvrent de nombreuses voies de valorisation pour ces matériaux : valorisation énergétique et valorisation matière. Ces différentes voies sont développées dans le chapitre suivant.

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